Le gouvernement militaire birman a annoncé lundi avoir gracié plus de 3 000 prisonniers, dont 98 ressortissants étrangers, pour célébrer le Nouvel An bouddhiste. Toutefois, on ignore si cette amnistie s’applique aux personnes arrêtées dans le cadre de la répression contre l’opposition à la junte. Depuis le coup d’État de février 2021, la junte birmane a arrêté des milliers de dissidents et journalistes, provoquant l’indignation des groupes de défense des droits humains.
La junte birmane annonce une amnistie pour le Nouvel An
La junte au pouvoir en Birmanie a annoncé une amnistie pour le Nouvel An, accordant la grâce à plus de 3 000 prisonniers, dont 98 ressortissants étrangers. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, justifie cette amnistie en affirmant qu’elle vise à assurer la paix du peuple. Toutefois, les personnes libérées devront purger le restant de leur condamnation en cas de nouvelle infraction.
Incertitude quant à l’application de l’amnistie aux opposants politiques
La junte n’a pas précisé si les opposants politiques sont concernés par cette amnistie. Depuis le coup d’État, plus de 21 000 personnes ont été arrêtées, dont plus de 170 journalistes. La dirigeante déchue Aung San Suu Kyi reste détenue dans la capitale Naypyidaw, soulevant des questions sur l’application réelle de cette mesure.
Réactions internationales et silence des grandes villes birmanes
L’annonce de l’amnistie survient après des réactions d’indignation à l’international suite au massacre de plus de 170 personnes. En Birmanie, plusieurs grandes villes ont choisi de se taire lors des festivités du Nouvel An bouddhiste pour marquer leur désaccord avec la junte. Les groupes de défense des droits humains ont critiqué l’amnistie accordée à près de 23 000 détenus peu de temps après la prise de pouvoir de la junte, y voyant une manœuvre politique plutôt qu’un véritable geste d’apaisement.
Conclusion : L’amnistie accordée par la junte birmane à l’occasion du Nouvel An bouddhiste soulève de nombreuses interrogations quant à son application aux opposants politiques. Depuis le coup d’État de février 2021, la répression contre l’opposition s’est intensifiée en Birmanie, provoquant l’indignation des groupes de défense des droits humains à travers le monde.