Kazakhstan : La tragédie minière et la rupture avec ArcelorMittal

Le 28 octobre 2023, une tragédie a secoué le Kazakhstan. Au moins 32 personnes ont perdu la vie dans un accident survenu dans une mine exploitée par le géant mondial de l’acier, ArcelorMittal. Cet événement tragique n’est pas le premier du genre. Depuis 2006, plus de cent personnes ont perdu la vie dans des accidents liés au groupe. Face à cette situation, le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a exprimé sa colère et a ordonné la fin de la coopération avec ArcelorMittal.

L’accident s’est produit dans la mine de Kostenko, située près de la ville de Karaganda. Un incendie s’est déclaré dans la nuit du vendredi au samedi, mobilisant 40 secouristes sur les lieux. Les causes exactes de l’accident n’ont pas encore été précisées. Suite à cet événement, ArcelorMittal a confirmé la mort de 25 de ses employés, tandis que 21 autres sont toujours portés disparus. En tout, 206 personnes ont été évacuées en toute sécurité.

La réaction du gouvernement kazakh a été rapide et ferme. Mécontent de la gestion des mines par ArcelorMittal, notamment après plusieurs accidents, le gouvernement a conclu un accord préliminaire pour prendre le contrôle de l’entreprise. Dans un communiqué, il a été annoncé que des démarches étaient en cours pour nationaliser la filiale locale ArcelorMittal Temirtau. En réponse, ArcelorMittal a confirmé la signature d’un accord préliminaire pour transférer la propriété à la République du Kazakhstan.

La décision du Kazakhstan de mettre fin à sa coopération avec ArcelorMittal et de nationaliser sa filiale locale a des implications géopolitiques majeures. Elle reflète une tendance croissante des pays à reprendre le contrôle de leurs ressources naturelles et de leurs industries clés, en particulier dans les secteurs sensibles comme l’exploitation minière. Cette décision pourrait également avoir des répercussions sur les relations bilatérales entre le Kazakhstan et les pays où ArcelorMittal est basé.

La tragédie minière au Kazakhstan est un rappel brutal des risques associés à l’exploitation minière et des responsabilités des entreprises multinationales dans la gestion sécuritaire de leurs opérations. La décision du gouvernement kazakh de reprendre le contrôle de ses mines et de mettre fin à sa coopération avec ArcelorMittal est un signal fort envoyé à la communauté internationale sur l’importance de la sécurité et de la souveraineté nationale. Seul l’avenir nous dira comment cette décision influencera les relations internationales et la dynamique géopolitique de la région.